Environ 11h30, le 7 janvier 2015, rue Nicolas-Appert, dans le XIe arrondissement de Paris. Les membres de la rédaction de Charlie Hebdo tiennent leur conférence de presse hebdomadaire depuis 10h30. Pendant ce temps, à quelques mètres de-là, les frères Saïd et Chérif Kouachi, à bord d’une Citroën C3 noire, se garent non loin des locaux du journal satirique. En arrivant au siège de la rédaction, les assaillants font une première victime : Frédéric Boisseau, responsable d’opérations de maintenance pour Sodexo. Puis, ils prennent en otage « Coco », dessinatrice de Charlie Hebdo, et lui ordonnent de déverrouiller la porte permettant d’accéder au deuxième étage. Arrivés à leur destination, ils tirent sur Simon Fieschi, webmaster du journal, installé dans un premier bureau, qui finira grièvement blessé et décèdera le 19 octobre 2024. Ensuite, les deux terroristes arrivent aux portes de la salle de rédaction. Ils ouvrent le feu.
12 personnes décédées
12 personnes au total perdent la vie dont les dessinateurs : Cabu, Charb, Georges Wolinski, Tignous et Honoré. S’ajoutent à cet effroyable bilan : la psychologue Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris, Mustapha Ourrad, correcteur de Charlie Hebdo, Michel Renaud, journaliste en formation, les policiers Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro et Frédéric Boisseau, première victime de cet attentat.
Une longue traque
Après le massacre, les deux assaillants regagnent leur voiture et prennent la fuite. S’ensuivit deux jours de traque. Durant celle-ci, d’autres attaques surviennent. La première, le lendemain, le 8 janvier, durant laquelle la policière municipale Clarissa Jean-Philippe est tuée à Montrouge par Amedy Coulibaly, proche des frères Kouachi. La seconde attaque a lieu le lendemain. Amedy Coulibaly prend en otage les clients de l’Hyper Cacher, porte de Vincennes. Une attaque de plusieurs heures au terme de laquelle quatre personnes seront tuées. L’assaillant sera finalement abattu lors d’un assaut du RAID et de la BRI.
Le même jour, les frères Kouachi sont débusqués dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Ils seront abattus à l’issue d’un assaut lancé par le GIGN.
« Je suis Charlie »
Le 11 janvier, des rassemblements se déroulent dans toute la France, réunissant plus de 4 millions de personnes sous le même slogan : « Je suis Charlie ». 10 ans après, des commémorations sont perpétuées partout dans l’Hexagone afin de rendre hommage aux victimes mais aussi rappeler l’importance de la liberté d’expression.
