Alès : une mosaïque antique et des sépultures exhumées

À Alès, une mosaïque romaine a été mise au jour. Cette découverte révèle une occupation antique entre le IIᵉ et le VIᵉ siècle.
© Site Inrap/F. Giraud. Découverte surprenante d’une mosaïque à Alès..

L’INRAP a fait l’annonce de découvertes historiques à l’issue d’une fouille archéologique, sur un terrain de 3 750 m². L’intervention s’est déroulée entre février et juin 2025. Les fouilles ont révélé « une occupation dense et ininterrompue entre le IIᵉ et le VIᵉ siècle apr. J.-C. » Parmi les trouvailles, une mosaïque antique remarquablement bien conservée.

Fouilles archeologiques par l’INRAP d’un site du IIe avant notre ere au VIe à Chaudebois, Ales. Vues de cabanes protohistoriques et de constructions antiques comportant une mosaique en place – 12.06.2025 – Flore Giraud

Une pièce d’apparat richement ornée

Les équipes de l’INRAP détaillent : « Dans un espace de 4,50 x 3,80 mètres, un sol présente un pavement en mosaïque polychrome. Son décor se distingue par un tapis central constitué d’entrelacs géométriques en tesselles blanches et noires parfois peintes en rouge violacé. Certains de ces motifs sont rehaussés par une teinte rouge plus soutenue suggérant l’usage possible d’un pigment précieux ».

Une domus ?

L’INRAP poursuit au sujet de cette découverte : « Autre particularité, certaines tesselles ont été peintes en jaune. Autour de ce tapis, deux sections composées uniquement de tesselles blanches et dépourvues de motifs interrogent sur la fonction de la pièce : s’agissait-il d’alcôves ou d’aménagements particuliers destinés à la mise en place d’une banquette ou de mobiliers spécifiques ? ». Les recherches en cours visent à préciser l’organisation du bâtiment et à confirmer s’il s’agissait bien d’une domus, une maison urbaine romaine généralement occupée par une famille aisée.

Une aire funéraire composée de dix sépultures

Au sud de l’emprise, une aire funéraire composée de dix sépultures a été découverte, marquant une  occupation datée de l’Antiquité tardive (milieu Ve siècle à la fin du VIe siècle apr. J.-C.). « Les défunts y étaient enterrés la tête orientée vers l’ouest et les premiers indices indiquent l’usage probable de cercueils ou d’aménagements en planches de bois. Certaines tombes présentent en surface une couverture de pierres. Elles sont généralement dépourvues de mobilier funéraire« , détaille l’INRAP.

Deux autres sépultures, situées plus au nord-ouest, semblent participer de ce même phénomène pour la même période, de manière isolée. Des analyses radiocarbone permettront de les dater avec plus de précision. Pour en savoir plus cliquez ici.

Une sépulture tardo-antique, campagne fouilles à l’Ermitage, Alès@ C. Martofel et D. Montaru

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