Les infirmiers libéraux en colère
De nombreux Infirmiers libéraux sont en colère en France en ce moment. Un collectif s’est constitué et regroupe des milliers d’infirmiers. Ils sont plus de 11000 infirmiers, selon nos informations. Parmi eux, de nombreux professionnels sont au bord de la rupture. Ils ont envoyé de nombreux courriers au Président de la République, Emmanuel Macron.
Ces infirmiers ont aussi écrit aux ARS (Agence Régionale de Santé), à la CPAM, à l’ordre des infirmiers, aux maires de leur commune, aux députés… Rien y fait. Leur voix et leur colère restent indifférentes aux yeux des autorités compétentes.
« Quitte à nous saigner, autant que ce soit utile »
Des actions très pacifiques sont menées, toujours dans le respect et sans aucun otage. Elles ont pour but, comme celle d’aujourd’hui à Nîmes, de tenter de se faire entendre et d’exposer leurs revendications. Parmi ces dernières, la revalorisation des cotations. Elles n’ont pas été réévaluées depuis 2009. Par conséquent, une baisse de 20% du pouvoir d’achat se fait ressentir pour la profession, suite à l’inflation.
La revalorisation des indemnités kilométriques fait aussi partie des revendications (absence de réévaluation depuis 2012). Et enfin, le sujet des retraites. Les infirmiers libéraux en colère souhaitent un départ à la retraite à 62 ans à taux plein, contre 67 ans actuellement. En obtenant la reconnaissance de la pénibilité de leur travail.
« Nous espérons vraiment nous faire entendre, nous qui avons été applaudis et essentiels hier au contact direct des patients, et ignorés, méprisés et exclus du SÉGUR aujourd’hui… », nous confie Julie, l’une des membres du collectif à Nîmes. De nouvelles actions sont prévues prochainement.