Au mois de juillet 2022, un jeune homme de 21 ans fait une chute mortelle de 9 mètres de haut, le 6 juin 2023 dernier, un homme du même âge fait également une chute d’une hauteur de 7 mètres, qui lui coûte la vie. Ces deux jeunes, travaillant dans la même entreprise gardoise, étaient chargés de la pose de panneaux photovoltaïques mais n’étaient pas équipés de protections prévenant du risque de chute. Une situation trop fréquente pour les professionnels de la prévention qui tiennent à alerter.
Ces deux accidents ne sont pas des cas isolés. En effet, en France près de 4 000 accidents de la sorte sont recensés chaque année, soit plus de 20 par jour. Les chutes de hauteur sont la troisième cause de mortalité au travail. En Occitanie, 13 accidents, graves ou mortels, de la sorte ont été déclarés depuis le début de l’année 2023.
Accompagner et avertir les chefs d’entreprise
C’est la volonté du Ministère du Travail, qui tient à rappeler que le travail en hauteur sans protection adéquate est interdit depuis plus de 50 ans. Le Ministère ainsi que les nombreux acteurs de la prévention appellent les chefs d’entreprise à former et informer leurs salariés quant à ces risques et également de choisir des bons équipements afin de limiter les risques et en privilégiant la protection collective. De plus, il est demandé aux donneurs d’ordre ou Maître d’Ouvrage d’ajouter cette prévention au cahier des charges de l’entreprise et également de veiller au respect de la prévention sur les chantiers.
Des mesures prises en cas de non respect des règles de sécurité
Encore aujourd’hui l’Inspection du Travail peut mettre fin à des chantiers pour non respect de ces prérogatives et où les employeurs laissent leurs salariés s’exposer à de tels dangers. De plus, les employeurs engagent leur responsabilité à ne pas équiper leurs employés contre ces risques et s’exposent donc à des condamnations de justice en cas d’accident ou simplement de plaintes du salarié. Comme cela a été le cas, le 6 juin dernier où un chef d’entreprise a été condamné par le Tribunal de Rennes à trois ans de prison, dont un an et demi ferme, pour « homicide involontaire ». Condamnation, survenue après le décès d’un jeune Montpelliérain qui posait des panneaux photovoltaïques sur les toit d’un hangar, sans échafaudage.