À Montpellier, le tribunal a prononcé des condamnations dans l’affaire marquante des marchands de sommeil. Trois individus écopent de peines de prison avec sursis, dans un contexte de préjudice évident envers les locataires précaires.
Le jugement et ses conséquences : Trois des accusés ont reçu des peines allant de six à douze mois de prison avec sursis et des amendes pouvant atteindre 50 000 euros. Outre les condamnations pénales, des indemnités sont prévues pour les locataires lésés et les organismes impliqués tels que la ville de Montpellier, l’association Habiter enfin ! et la Fondation Abbé Pierre.
L’enquête avait débuté suite à un signalement par les associations en 2021. Les appartements concernés, situés dans l’immeuble Font del Rey dans le quartier de la Mosson, étaient loués à des prix équivalents à ceux du centre-ville, malgré un état de délabrement avancé.
Les locataires, principalement de nationalité marocaine et primo-arrivants en France, vivaient dans des conditions déplorables. Les appartements présentaient des risques sanitaires majeurs, avec des signes flagrants d’insalubrité comme des moisissures, infestations de punaises et cafards, et des installations électriques dangereuses.
Les propriétaires et les sociétés impliquées faisaient face à des accusations graves telles que la soumission de personnes vulnérables à des conditions de vie indécentes et mise en danger de la vie d’autrui. Les victimes, souvent des personnes en grande précarité, étaient ciblées pour leur vulnérabilité.