Le gouvernement a annoncé une hausse des loyers de plus de 3,5% dès la rentrée prochaine.
Le Syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM) alarme sur les « 250€ en plus par an à débourser dans certaines résidences ». Alors que le logement représente environ 70% d’un budget étudiant, cette augmentation des loyers du CROUS « va venir impacter lourdement le portefeuille d’étudiantes et d’étudiants déjà en grande précarité », complète le syndicat qui organise des distributions alimentaires où de « longues files d’attente » sont aperçues.
« Ce sont toujours plus d’étudiantes et d’étudiants qui vont devoir sauter encore plus de repas, qui ne vont plus recourir à certains soins et dont les conditions de vie et d’études vont se détériorer », peut-on lire dans un communiqué dudit syndicat. Au début de l’année, 150 étudiants sans logement avaient été recensés et accompagnés par le SCUM. « Ainsi, cette augmentation des loyers décidée nationalement s’ajoute à cette crise du logement à Montpellier« , déplore le syndicat.
« Des étudiants qui vont devoir sauter encore plus de repas »
Face à cette situation, le SCUM exige le déploiement de mesures urgentes : le gel des loyers et charges des logements CROUS, puis leur baisse progressive , mais également le calcul du montant des bourses à partir des revenus étudiants, et non à partir de ceux des parents comme c’est le cas actuellement. « Il faut augmenter réellement le montant des bourses sur critères sociaux, de façon à ce qu’aucune étudiante et aucun étudiant ne vive au-dessous du seuil de pauvreté. Egalement, un plan de construction massive de logements publics à bas loyers », liste le syndicat. Ce dernier appelle à généraliser les repas à 1 euro pour toutes dans tous les services de restauration des CROUS.
Le SCUM en quelques lignes
Constitué en janvier 2014 par des étudiantes et étudiants ayant tiré un bilan critique du mouvement de l’automne 2013 sur l’université Paul-Valéry – Montpellier 3, le Syndicat de combat universitaire de Montpellier, désormais présent sur les deux universités de la ville, est ouvert aux étudiants, aux personnels et aux sans-emplois. Le syndicat aide les étudiants précaires et se mobilise sur des sujets concrets (bourses, logement, inscription, conditions d’études, précarité).