Il n’y aura pas de fêtes votives cet été dans la commune de Montmirat, sauf si la direction du Comité des fêtes change de tête.
Dans la commune de Montmirat où vivent 480 habitants, la tenue des fêtes votives de cet été est sur toutes les lèvres. En cause, l’annulation des prochaines réjouissances, émanant du maire de la commune, François Granier. Le motif ? Le comité des fêtes du village « ne respecte pas les arrêtés municipaux », selon la municipalité.
Thierry Joujoux, président dudit comité, ne cache pas sa colère. Tout a commencé en juin 2023 selon lui. « En raison d’une altercation entre jeunes, nous avons dû faire intervenir la gendarmerie, nous avons arrêté la distribution de boissons à 1h30 au lieu d’1h en raison de cet incident », nous explique-t-il.
Ce dernier poursuit : « On a toujours travaillé en sécurité, on n’a jamais eu d’accident. Je n’ai jamais demandé un centime à la mairie et il n’y a jamais eu de déficit ». Thierry Joujoux accuse la municipalité d’être « anti-tradition ». « Ils ne veulent plus de taureaux, ils veulent un village sans âme, dortoir », déplore-t-il.
« Ils sont anti-tradition »
Après une réunion avec la municipalité, Thierry Joujoux dit avoir reçu une lettre recommandée l’informant de l’annulation de « toutes les festivités jusqu’en 2026, tant que la présidence de l’association n’aura pas changé ».
Contactée par nos soins, la 1ere adjointe de la commune, Sylvie Feuillade, réagit : « Nous ne sommes certainement pas contre les traditions taurines et la bouvine ! Le maire a d’ailleurs manifesté dernièrement à Montpellier pour le maintien des traditions taurines ».
L’élue souligne que le comité bénéficie bien d’une subvention annuelle, alors même que la mairie « n’a jamais vu un compte du comité, si ce n’est les dépenses et les recettes sur un bout de papier ».
Dépôt de plaintes pour « insultes »
« On a fermé les yeux pendant longtemps, maintenant c’est insupportable, poursuit Sylvie Feuillade. Tout est fait n’importe comment, il n’y a pas d’assemblée générale. » L’élue déplore l’absence du comité lors d’une réunion avec les services de la préfecture il y a trois ans. La dernière réunion s’est faite en présence de la gendarmerie. « On en arrive à un stade où on doit faire intervenir les autorités », précise-t-elle exaspérée.
Le fils de Thierry Joujoux, actuellement vice-président du comité, s’est proposé de reprendre la présidence afin de trouver des solutions. « Nous n’avons eu aucun retour à cette proposition », regrette le président.
« Il faut que toute la direction change », rétorque l’élue. Et de poursuivre : « Plein d’autres évènements inadmissibles se sont produits dans la commune, nous souhaiterions que la population soit d’abord informée de ce genre de comportement. On ne parle même pas des insultes subies, pour lesquelles nous avons déposé plainte ». Thierry Joujoux rétorque : « Je jure n’avoir jamais insulté personne, et je ne pense pas que les membres de mon équipe l’ont fait. Ils savent se tenir. »