Après avoir alerté les élus sur le projet de ligne à Très Haute Tension, Juan Martinez, Président de la CCBTA et maire de Bellegarde, a reçu quelques soutiens. Les sénateurs du Gard, Laurent Burgoa et Denis Bouad, ainsi que de la présidente du Conseil départemental du Gard, Françoise Laurent-Perrigot sont contre le projet.
Dans un courrier adressé aux divers responsables politiques du Gard, le 27 mars 2024, Juan Martinez alertait les élus sur le projet mené par RTE de ligne à Très Haute Tension de 400 000 volts entre Jonquières-Saint-Vincent et Fos-sur-Mer. « J’ai souhaité leur rappeler que cette ligne à Très Haute Tension, si elle voit le jour selon les tracés envisagés, va défigurer les paysages, remettre en cause les activités touristiques de notre région, impacter l’agriculture ! », alarme l’édile.
Des « retombées positives pour les Bouches-du-Rhône »
« Les retombées positives (emplois, industries, recettes fiscales, etc.) seront exclusivement pour les Bouches du Rhône et en particulier Fos sur Mer et la région Sud », fustige Juan Martinez. De son côté, Julien Sanchez, maire de Beaucaire, tranchait dans le vif : « On n’a pas envie d’être la poubelle des Bouches-du-Rhône ».
« Quel environnement RTE souhaite nous laisser ? «
Juan Martinez a par ailleurs appris que l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée) qui a en charge la démoustication de la région, ne pourrait probablement plus intervenir si cette ligne devait voir le jour sur notre territoire. « Quel environnement RTE souhaite nous laisser ? J’ai souhaité sensibiliser nos représentants politiques au niveau départemental, régional et national et leur demander de se joindre à nous, élus locaux, nous socio-professionnels du tourisme, de l’agriculture, nous citoyens, nous acteurs économiques qui unanimement sommes opposés à ce projet ! », appelle l’édile.
Avis défavorable du Département
Le sénateur PS, Denis Bouad, souligne le manque de contrepartie pour le Gard, alors que le projet « nuirait au développement économique et touristique du territoire ». Laurent Burgoa, sénateur LR, s’oppose également au projet. « La France doit organiser la décarbonation de l’économie, notamment sur le site de Fos-sur-Mer, deuxième zone la plus émettrice de CO2 en France », souligne le parlementaire. Le Département pose également un avis défavorable à ce projet présenté tel quel.