Suite à l’exclusion de Manu Reynaud du parti Les Écologistes, l’élue Clothilde Ollier (MUPES) exprime sa « satisfaction face à cette décision attendue ».
Le lundi 4 novembre, la Commission régionale de prévention et de résolution des conflits (CRPRC) d’Europe Écologie Les Verts a voté l’exclusion de l’élu montpelliérain Manu Reynaud, président du groupe « Choisir l’Écologie pour Montpellier » et adjoint du maire socialiste Michaël Delafosse, en charge de la ville apaisée. Depuis un moment déjà, une fracture avait divisé les écologistes en deux groupes : le groupe de Manu Reynaud restant dans la majorité municipale et l’autre, avec Coralie Mantion, s’éloignant de Michaël Delafosse, jusqu’à quitter sa délégation (notre article ici).
Vers un intergroupe Ecologistes – Mupes ?
« En 2020 déjà, alors que je menais une campagne forte de convictions pour une écologie populaire et sociale à Montpellier, Manu Reynaud avait réussi à déstabiliser ce projet, relate Clothilde Ollier, élue au sein du groupe MUPES au conseil municipal, emmené par Alenka Doulain. Sous prétexte de rassembler, il a systématiquement œuvré pour un rapprochement opportuniste avec le Parti Socialiste local macron-compatible. » Pour Clothilde Ollier, Manu Reynaud n’a eu de cesse de « fragmenter le mouvement écologique par des alliances douteuses », ajoutant que son exclusion « permet enfin de tourner la page de l’écologie cosmétique ». Suite à ce rebondissement, Julia Mignacca, porte-parole des Ecologistes à Montpellier et Présidente du conseil fédéral (Parlement national des Écologistes), encourage désormais la création d’un intergroupe d’opposition écologique et sociale à Montpellier, entre les élus écologistes et le groupe MUPES, pour « lutter contre les politiques antisociales et antiécologiques de Michaël Delafosse ».
Des « combats politiques » à mener
Et Julia Mignacca de poursuivre : « cette initiative d’intergroupe apportera aussi une clarification salutaire à l’ensemble de la gauche montpelliéraine face à un Mickael Delafosse aux positions publiques hostiles à l’alliance de toute la gauche et responsable d’une politique locale écocide et productiviste. » Une unité ayant notamment pour but de mener des combats politiques tels que « le COM, l’étalement urbain, le nouveau stade… » .
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À Montpellier, les écologistes d’EELV semblent plus divisés que jamais, entre une moitié d’élus en opposition après 4 ans dans l’executif et une autre demeurant dans la majorité municipale. Cette situation de fragmentation politique jette le doute sur la clarté de leur positionnement pour l’avenir de la ville.
Manu Reynaud, président des écologistes restés dans la majorité de M. Delafosse, a récemment lancé un appel à l’union avec La France Insoumise pour « fédérer la gauche » alors que le maire de Montpellier est un adversaire déclaré de la France Insoumise et de l’union.
Cette initiative a toutefois suscité des réactions au sein même de son groupe. Radia Tikouk, élue écologiste, a exprimé publiquement son désaccord avec M. Reynaud sur Twitter, accentuant ainsi le flou autour de la position officielle d’EELV Montpellier.
Pendant ce temps, la présidente du groupe des écologistes passé dans l’opposition, Coralie Mantion, reste silencieuse sur l’appel à l’union de M. Reynaud, ajoutant encore à la confusion générale quant aux objectifs réels des écologistes montpelliérains. Entre ces divisions, nous, élus du groupe MUPES, interrogeons cette dispersion de la parole et ces orientations contradictoires qui sèment l’incompréhension chez les Montpelliérains.
Par ailleurs, le député EELV Jean-Louis Roumégas a, de son côté, exprimé dans une interview à La Marseillaise son souhait de faire une union avec le PS, soit une autonomie complète. Cette intervention ajoute un degré supplémentaire de confusion dans un contexte déjà marqué par les divergences internes d’EELV Montpellier.
Face aux attentes de nos concitoyens pour une transition écologique et sociale claire, nous invitons les représentants d’EELV Montpellier à clarifier leur ligne politique et leur projet pour l’avenir de la ville. Dans un contexte où des choix cruciaux doivent être faits pour Montpellier, une vision cohérente est essentielle.